Ouvrez grand vos oreilles

l'exposition

1920 – 1933

La radio des amateurs

Dans les pays industrialisés, la radio apparaît entre 1921 et 1922 sous le nom de TSF (télégraphie sans fil). Les auditeurs, les « sans-filistes », s’organisent en associations et créent des stations régionales dont ils assurent la programmation.

Écouter la radio est alors une expérience extraordinaire : c’est entendre le monde entrer chez soi, jusque dans les régions les plus reculées. La TSF s’écoute d’abord au casque, puis collectivement via des haut-parleurs. Dès cette période, ce média en devenir constitue déjà un enjeu politique entre partisans du monopole et industriels défenseurs d’une radio privée. Sera-t-il un outil de propagande ou de démocratie ?

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L’Indiscret
Récepteur de radiodiffusion à galène 1920
Musée de Radio France, Inv. 1532

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Composé majoritairement de sulfure de plomb, la galène est un minéral utilisé jusque dans les années 1950 dans certains postes. Elle permet, à l’aide d’un casque au début, la réception des ondes radios sans amplificateur et sans alimentation électrique. L’écoute des programmes se fait à l’aide d’un casque ou d’écouteurs.

Société des Établissements Ducretet
Récepteur de radiodiffusion à quatre lampes type piano 1922
Musée de Radio France, Inv. 77

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Souvent reliés à un haut-parleur à col de cygne, les postes à lampes vont permettre dès les années 1922 l’écoute partagée des premiers programmes. Bien que la qualité de réception soit améliorée, leur utilisation nécessite souvent une antenne de très grande taille et le réglage des stations reste délicat. L’alimentation se fait par accus et piles.


Société des Établissements Gaumont
Microphone à charbon sur pied 1926
Musée de Radio France, Inv. 719

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Le microphone à charbon est un des premiers types de micros. Pour convertir le signal sonore en signal électrique, une membrane vibrant en fonction des ondes sonores comprime des granulés de charbon maintenus entre deux électrodes. Cette résistance électrique variable permet ainsi d’obtenir des variations de courant proportionnelles aux sons. Ce microphone est dit omnidirectionnel, c’est à dire qu’il reçoit les sons venant de toutes les directions.

Victor Rayer
Récepteur de radio à une lampe type « Super réaction 1924
Musée des arts et métiers – Cnam Inv. 20974

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Ce récepteur marque une étape dans les pratiques du radio-amateurisme. La simplicité du montage, définie par Armstrong en 1922, permettait d’établir des modèles miniaturisés, transportables, d’un usage facile. Ce poste assurait la réception des ondes courtes avec une grande puissance, pour l’écoute, au casque, de tous les postes mondiaux (en « graphie ») et des stations européennes (en « phonie »), mais aussi, avec le haut-parleur, des émetteurs régionaux. Les amateurs vantaient la qualité de la réception : « J’ai obtenu des résultats tels que les Anglais, Radio-Belgique et différents postes allemands au casque. J’ai eu l’audition merveilleuse de Radio-Paris sans parasite et sans fading […] » Ce poste a été présenté lors d’une conférence organisée en décembre 1925 par le Radio-Club de France à la Sorbonne, présidée notamment par René Barthélemy et Édouard Belin. Il a été acquis en 1962, au moment où Maurice Daumas envisageait la réorganisation de cette section du musée.


Voxia
Microphone à charbon 1925
Musée de Radio France, Inv. 20812

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Dérivés des expériences de David Hughes en 1878 et des transmetteurs téléphoniques, les microphones à contact de charbon équipèrent bon nombre de stations de radiodiffusion dans les années 1920 et 1930. Les amateurs appréciaient leur faible coût et leur côté pratique. Ces microphones pouvaient être reliés directement sur la prise pick-up d’un récepteur de radiodiffusion sans faire usage de lampes amplificatrices supplémentaires. Les microphones à charbon les plus performants étaient à courants transversaux. On pouvait cependant leur reprocher un manque de fidélité dans la reproduction de la voix, ce qui leur fit préférer les systèmes à ruban électrodynamique, dont le pouvoir directionnel et les qualités acoustiques étaient attestées, ou les systèmes pièzo-électriques, émergents dans les années 1930. Ce modèle provient de la chaire de téléphonovision du Conservatoire des arts et métiers.

Philips
Récepteur de radiodiffusion à lampes modèle 2514 1927
Musée des arts et métiers – Cnam Inv. 19534

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Commercialisé par la société hollandaise Philips à la veille des années 1930, ce récepteur était destiné à équiper les foyers. Il comportait une intéressante innovation qui résidait dans l’alimentation incorporée au boîtier, permettant le branchement sur le secteur alternatif grâce à une simple prise de courant. Ce système affranchissait ainsi l’auditeur des encombrantes batteries et des branchements souvent complexes. Le transformateur, intégré dans l’enveloppe de l’appareil, assurait également le fonctionnement du haut-parleur, équipé d’un moteur électro-magnétique. Le diffuseur était réalisé en fonte et en « Philite », une sorte de bakélite. Le design moderne et élégant de ce récepteur, baptisé « Paladin », revient à Louis Christiaan Kalff (1897-1976), qui imagina en outre le logo de la société Philips.